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Karibu Rêve.

SERVIETTE-WEB

Un maillon de la chaîne….

27 janvier 2014

Bonjour les amis de Karibu Rêve !

J’ai connu l’association grâce à Anne … et j’ai connu Anne avant Karibu ! C’est-à-dire que j’ai été en quelque sorte témoin de sa naissance et de l’investissement dont elle a fait preuve pour la faire grandir et la faire connaître. A vrai dire, je ne me souviens pas de l’avoir entendu parler de son rêve. Lorsque soudainement hop! Anne annonce qu’une association a été créée telle que vous la connaissez aujourd’hui.

Une de ses missions, m’a-t-elle expliqué, consistait à faire de la prévention et de l’information autour de la sexualité des filles dans les écoles de Mfangano. Et Anne, pragmatique et soucieuse de l’environnement est venue me parler de son idée de créer des serviettes lavables. Sur place, les filles avaient déjà un système de serviettes lavables mais précaire. Anne voulait qu’on crée quelque chose de différent par rapport à ce qui existait déjà, en apportant de la qualité, du confort et de la sécurité.

L’idée me plaisait bien car Anne sait que j’aime la couture ainsi que l’idée de créer quelque chose de durable et utile. Nous nous sommes renseignées sur des modèles déjà existants et commercialisés sur le marché en France et nous avons fait des recherches sur internet. Nous avons ainsi trouvé des patrons gratuits que j’ai pu couper et fait tester par la suite par des « complices ». Il était important, avant d’envoyer les échantillons, qu’on puisse s’assurer que notre idée fonctionnait! Cette première étape de recherche a été la plus facile et rapide.

Anne m’a fourni les tissus et on a convenu que notre modèle devait avoir une partie absorbante, faite de tissu éponge (ou tissu serviette) et une deuxième en tissu isolant avec un côté imperméable comme cela se fait déjà sur des couches pour bébé.

Quand j’ai commencé à fabriquer les spécimens, c’était un peu frustrant. Cela ne ressemblait à rien … sauf à une semelle orthopédique ou à une chaussette mal retournée!! Me considérant pas trop mauvaise pour la couture, cela était juste une petite épreuve à passer. Et puis, j’avais une réputation à défendre aussi !

Je me suis donc appliquée et petit à petit j’ai réussi un premier exemplaire. En couture, je me suis presque auto-formée. Et cet exercice a été très formateur en la matière. Ensuite, l’obstacle majeur était d’un, mon manque de temps et de deux, la force de m’y mettre lorsque j’avais enfin un peu de temps (je débute aussi dans mon métier de mère). Anne m’a donc un jour aidé à couper tout le tissu nécessaire à confectionner les jeux de serviettes qu’elle devait envoyer ensuite à ses couturières au Kenya.

L’étape de la découpe est, à mon avis, la plus longue à faire dans un projet de couture. L’aide d’Anne a été ce jour-là précieuse et je dirais même « libératrice » ; j’ai pu ensuite assembler les pièces et avoir enfin l’impression d’avancer pour le projet.

A sa demande, j’ai fait deux variantes de fermeture à partir d’un même modèle et il y avait deux tailles aussi : une pour une utilisation de jour et l’autre pour porter la nuit. Le résultat était pour moi satisfaisant. Cela avait pris forme et j’ai ressenti une sorte de soulagement mélangé à de la fierté.

Ma mission, en tout cas pour ce projet, s’arrêtait là. J’étais contente d’avoir donné quelque chose de moi-même à contribution. C’était important car je me suis toujours posée la question autour de ma capacité à agir dans l’humanitaire. Je me suis rendue compte que ma nature ne me permettrait pas (du moins pour l’instant) de faire du terrain comme le fait Anne. J’ai pu donc fournir un travail à la mesure de moi-même … ni trop ni pas assez ! cela me convient.

Je crois vraiment à l’effet papillon. J’ai la conviction aujourd’hui que ma mission est celle de créer des choses pour les autres sans forcément faire un suivi de ce qu’elles deviennent. Car c’est une manière de transmettre à travers elles quelque chose d’invisible mais qui touche. Je ne cherche pas une contrepartie. Il est ici question d’une chaîne dont je ne suis qu’un maillon. Et chaque maillon a son importance.

Constanza

SERVIETTE-WEB

 

 

TAGS: Serviettes lavables
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